Quand Jean Jacques Goldman tournait son clip au Minguettes.
1981: 9 JUILLET.
la première fois que les médias, les politiques et d’autres se réveillaient en observant en face le mal des banlieues, les quartiers, les cités, comme on dit maintenant.
On observe dans un déferlement de violence des voitures brûlées, des cars de CRS vandalisés, des affrontements dignes de ceux des townships sud-africains, ou des ghettos américains.
La France a peur.
Tout commence par une bavure policière . Il faut le savoir. Internet n’en a pas trace. Mais la mémoire est encore à vif.
Un jeune prend une balle dans l’épaule par un policier.
C’est la première fois qu’il y a une couverture médiatique, ce 9 juillet 1981.
Les violences continueront durant les années 80.
Jean-Jacques Goldman en fait une chanson, en s’installant à Vénissieux dans la banlieue lyonnaise et en essayant de discuter avec les habitants et ses jeunes: Envole-moi, devient un tube.
Les voix se taisent et tout devient aveugle et sourd
La nuit camoufle pour quelques heures
La zone sale et les épaves et la laideur
Entre l’ignorance et la violence et l’ennui
J’m’en sortirai, j’me le promets
Et s’il le faut, j’emploierai des moyens légaux
Loin de cette fatalité qui colle à ma peau
Envole-moi, envole-moi
Remplis ma tête d’autres horizons, d’autres mots
Envole-moi
Règles du jeu fixées mais les dés sont pipés
L’hiver est glace, l’été est feu
Ici, y’a jamais de saison pour être mieux
Entre la soumission, la peur ou l’abandon
J’m’en sortirai, je te le jure
À coup de livres, je franchirai tous ces murs
Loin de cette fatalité qui colle à ma peau
Envole-moi, envole-moi
Remplis ma tête d’autres horizons, d’autres mots
Envole-moi
Envole-moi, envole-moi
Remplis ma tête d’autres horizons, d’autres mots
Envole-moi
Croiser d’autres yeux qui ne se résignent pas
Envole-moi, tire-moi de là
Montre-moi ces autres vies que je ne sais pas
Envole-moi
Regarde-moi bien, je ne leur ressemble pas
Me laisse pas là, envole-moi
Avec ou sans toi, je n’finirai pas comme ça
Envole-moi, envole-moi, envole-moi